L’histoire du viager ne démarre pas au XXe siècle comme beaucoup le pensent. Il faut remonter bien plus loin, jusque dans la Rome antique, pour en trouver les premières traces. Petit bout d’histoire…
C’est dans le code de Gortyne, en Crète, que l’on trouve la première trace du viager (« temps de vie », en vieux français) au Ve siècle avant J.-C. Les Egyptiens et les Babyloniens y auraient également eu recours. Mais ce sont les Romains qui lui ont véritablement donné naissance.
Une forme de viager dès l’Antiquité
Sur les cendres de l’Empire romain, des territoires conquis furent attribués par des rois à titre viager. En échange, les bénéficiaires des terres leur devaient le service militaire. Il fallut toutefois attendre le Moyen Age pour que cette pratique immobilière s’installe réellement et perdure dans le temps.
Naissance des rentes viagères au Moyen Age
Au Moyen Age, des terres étaient transmises aux églises ou au monastère sous forme d’usufruit ou moyennant une rente. Mais au XIIIe siècle, l’Eglise proscrit l’usure et favorisa le prêt sans intérêts. Pour ceux qui ne disposaient pas de l’argent, la rente viagère offrait alors la solution pour accéder à la propriété. Elle devint ainsi le premier instrument de crédit.
En 1661, un édit royal limita la vente en viager aux biens entre particuliers uniquement.
Populaire jusqu’à l’introduction du crédit immobilier
Il fallut toutefois attendre le début du XIXe siècle pour que le viager soit inscrit dans le Code civil (articles 1968 à 1983). La rente viagère resta ainsi le mode d’accession privilégié à la propriété jusqu’à l’introduction du crédit immobilier, au début du XXe siècle.
Le viager aujourd’hui
Après quelques décennies de déclin, le viager connaît depuis une vingtaine d’années un réel regain d’intérêt. Sa croissance annuelle est aujourd’hui estimée à 10 % et il représente un peu moins de 1 % du marché immobilier. C’est que le viager est devenu une valeur refuge tant pour l’acheteur que pour le vendeur et présente de nombreux avantages dont le principal est d’augmenter les revenus du seniors.
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